Pour vous mettre dans le bain, ouvrez les fenêtres, mettez les ventilateurs à fond devant un bac de glace... juste pour rafraichir un peu l'atmosphère.
Girardville est située à environ 4h30 de route de Québec, à la frontière avec la forêt Boréale. Après s'être enfoncé un peu plus avant, on découvre le camp de base d'Aventuraid : 2 maisons au milieu de nulle part, sous un ciel étoilé magnifique (non pollué par les lumières de la ville).
Le lundi, après un bon petit déjeuner : rencontre avec les chiens, Julien le guide (très sympa, curieux de tout, avec plein de connaissances sur le milieu dans lequel nous évoluions) et le traineau. Puis départ pour une journée autour du camp de base pour découvrir la conduite de l'engin. Après l’attelage (sportif) des chiens départ sur les pistes. Après le retour, repos, diner en compagnie d'autres personnes du camp puis un dodo bien mérité (avec le décalage horaire).
Le Mardi, départ pour l'expédition de 4 jours, en autonomie complète... 2 traineaux (le guide et moi) avec chacun un attelage de 5 chiens, de la nourriture pour 11 repas, les affaires de rechange, un kit de survie dont un téléphone satellitaire au cas où … (ça rassure !).
Durant les 4 jours le déroulement de la journée était le suivant : lever avec le jour, petit déjeuner (des hommes et des chiens), départ pour une matinée en traineau d'environ 2h30, repas avec cuisson sur un feu de bois, après-midi avec le traineau d'environ 2h30 aussi, arrivée au campement avec la nuit tombante, repos et gouter, repas pour les chiens puis pour les hommes, discussion puis dodo (ça fatigue de rester au grand air en faisant du sport pendant 6 heures).
Les camps étaient des cabanes en bois chauffées au poêle, sans eau ni électricité. On puisait l'eau dans le lac voisin après avoir fait un joli trou dans les 40 cm de glace. Le WC : au fond de la forêt à gauche en sortant (ne pas oublier le blouson et les bottes pour y aller).
Camp Arka
Camp Trappeur
Le climat : pas bien chaud, d'ailleurs c'était la première semaine froide de l'hiver : entre -15° et -30°C. Le premier et dernier jour : neige et entre les 2 un beau soleil...
Durant les jours 1,3 et 4 nous avons emprunté les chemins déjà tracés dans la forêt et sur les lacs. Le 2ème jour, nous avons ouvert une piste au milieu de la forêt : il y avait de la neige fraiche de la veille en abondance, la piste n'était pas visible. Julien et son attelage « ouvraient » la piste avec quelques repères sur les arbres : dur pour les chiens et les hommes.
Nous avons aussi fait 2 petites sorties en raquettes pour découvrir les zones à castor, les traces d'orignaux ou de loups.
Barrage et hutte de Castor
Traces de Loups
Après le retour au camp, les chiens retrouvent avec joie leur emplacement et leur congénères, … nous une bonne douche chaude.
Le samedi , j'ai profité du départ d'autres personnes pour aller me promener à Québec, il ne faisait que -15°C, mais avec le petit vent (ressenti -24°C) je regrettais mon habillement citadin...
Voilà, il est difficile de vous faire partager dans ces quelques lignes l'intensité de cette expédition et la joie que j'ai eu à côtoyer les chiens, cette nature «sauvage» et de réaliser un rêve de gosse grâce à vous.
Encore merci
Eric